As ISIL's 'caliphate' crumbles, its ideology remains Analysts say the end of the self-proclaimed caliphate's territorial rule 'does not mean the end of ISIL'.
The battle against ISIL is currently centred in the group's last urban stronghold, Mosul [File: Reuters]
Né des braises non éteintes de l'occupation américaine en Irak, proliférant sur les décombres du conflit syrien, . Le serpent qui se mort la queue : Alep, chronique d’une révolution impossible Et le régime joue à merveille de ses réticences. Il coopte, infiltre, distribue de l’argent, agite l’épouvantail du sectarisme, menace et surtout terrorise. Les meneurs les plus politisés disparaissent un par un LE MONDE |
ISIL is bitterly hostile to the Arab Gulf governments, which suspect it of trying to stoke a Sunni-Shia sectarian confrontation to destabilise and ultimately topple their governments.
Trois ans après l'offensive-éclair qui avait permis aux djihadistes de s'emparer d'un tiers de l'Irak et de près de la moitié de la Syrie, leur territoire se réduit comme peau de chagrin.
Outre Hawija, les djihadistes contrôlent encore trois localités dans la province d'Al-Anbar, dans l'ouest du pays: Anna, Rawa et surtout Al-Qaïm, tout près de la frontière syrienne.
Un officier supérieur irakien dans la région a indiqué à l'AFP que les forces irakiennes s'étaient emparés hier de la ville d'Anna et poursuivaient leur offensive.
n L’Etat islamique acculé à Rakka et Mossoul titrait le Monde, Le crépuscule de l' Etat islamique (EI) a à Mossoul mettait en avant de son coté le Figaro. L’émergence de l’EI, sous l’égide de son « calife » autoproclamé, Abou Bakr Al-Baghdadi, a marqué un tournant dans l’histoire du djihadisme. Le groupe a voulu contrôler un territoire et établir un Etat, le gérer, et accaparer les richesses qui en découlaient. Ce processus, qui a duré trois ans, s’achève à Mossoul au milieu des cendres et des ruines.
Le 10 juillet 2017, un soldat des forces irakiennes célèbre l’annonce de la reprise de Mossoul par le gouvernement. PHOTO FADEL SENNA/AFP
Dimanche 9 juillet, le Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, s’est rendu à Mossoul pour annoncer que la ville était “libérée” du joug de l’État islamique. Mais cela ne signifie pas la fin de l’organisation terroriste, avertit cet éditorialiste libanais.
Daech recule. L’armée irakienne a repris la semaine dernière le site en ruine de la mosquée Al Nouri à Mossoul, où avait été proclamé le califat a échoué, estiment les experts. / AFP PHOTO / FADEL SENNA - FADEL SENNA/AFPSelon Les Echos - Sponsorisé ·" L’EI a vu ses revenus divisés par 5 en quelques mois et est en passe de perdre ses capitales syrienne et irakienne" dans le post intitulé " Pour quoi l’Etat islamique au bord de l’effondrement militaire et financier "En savoir plus LESECHOS.FR
Reprendre la capitale irakienne de l’organisation djihadiste était une nécessité. En administrant un territoire, l’EI pouvait endoctriner la population, profiter des différentes ressources, entraîner ses combattants, s’ériger en modèle et façonner son mythe. Mais les populations locales ont payé ces victoires militaires au prix fort, sans pour autant que leur soit proposé un avenir plus radieux. La situation est la même dans tous les territoires “libérés” ou en voie de l’être du joug des djihadistes : la victoire militaire est nécessaire, mais fondamentalement insuffisante.
Après cinq mois de combats, Rakka, la place forte de l’organisation Etat islamique (EI) en Syrie, est sur le point de tomber. Dimanche 15 octobre au soir, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants arabo-kurdes soutenus par les forces de la coalition internationale, contrôlaient plus de 90 % de la cité.
Plus encore que l’ancienne capitale de sa « province syrienne », c’est l’ancien centre de commandement des « opérations extérieures » de l’organisation djihadiste qui vit ses dernières heures. C’est depuis Rakka qu’ont été planifiés et dirigés toute une série d’attentats sur le continent européen, notamment les massacres du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis.
L’EI contrôlait il y a deux ans un territoire de la superficie de la Grande-Bretagne et avait symboliquement effacé la frontière syro-irakienne. Il est désormais retranché dans ses derniers réduits, en Irak et en Syrie. L’organisation est affaiblie : une grande partie de ses cadres ont été éliminés, ses ressources ont été asséchées et le proto-État jihadiste est sur le point de s’effondrer. Bien que la situation sur les deux terrains ne soit pas similaire, en Irak comme en Syrie, l’EI n’a pas les moyens de résister militairement sur le moyen terme. La défaite militaire du groupe est inéluctable, mais elle a été anticipée depuis longtemps par les cadres de l’EI, qui ont appelé dès 2016 les aspirants djihadistes à frapper en priorité les territoires dans lesquels ils résident plutôt que d’essayer de rejoindre le califat.
La mort de Baghdadi, qui a été annoncée à plusieurs reprises depuis qu'il a proclamé un califat en 2014, serait si elle est officialisée l'un des coups les plus durs subis par l'Etat islamique, qui recule un peu partout en Syrie et en Irak et vient de perdre la grande ville de Mossoul.
A map showing damaged and destroyed areas of Raqqa released by the REACH initiative on July 11 [REACH 2017)
n Malgré la présence en leur sein d’un noyau dur de combattants aguerris par plus de trois années de lutte contre les djihadistes, et en dépit du degré d’organisation de l’ensemble de leur appareil militaire, les FDS n’auraient pas été en mesure de faire reculer l’EI des centres urbains du nord syrien sans le soutien constant des frappes aériennes de la coalition. A l’été 2016, la ville de Manbij, proche de la frontière avec laTurquie, a également été reprise aux djihadistes au prix d’un lourd bilan pour les populations civiles
Le Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, a beau célébrer la “victoire” contre l’État islamique et la “libération” de la ville, la réalité apparaît nettement plus nuancée. Mossoul est en grande partie détruite. Sa population a vécu de multiples traumatismes : trois ans d’occupation djihadiste, puis les bombardements de la coalition internationale, le déplacement de presque 1 million de civils dans des conditions souvent déplorables, sans oublier les exactions commises à leur encontre par les forces loyalistes et miliciennes.
Baghdadi est vivant selon un chef du renseignement kurde
Le chef des services de lutte antiterroriste du Kurdistan irakien est pratiquement sûr qu'Abou Bakr al Baghdadi, "calife" autoproclamé de l'Etat islamique, est encore en vie et qu'il se trouve au sud de Rakka, en Syrie.
Le mouvement djihadiste, qui vient de perdre Mossoul, dans le nord de l'Irak, après trois ans d'occupation et tente de résister à Rakka, est selon lui en train de changer de stratégie pour se muer en une sorte d'"Al Qaïda sous stéroïdes". Son éradication prendra encore trois ou quatre ans, a-t-il prédit.
MIDDLE EAST Turkish and Kurdish forces clash in northern Syria, tensions rise Mounting tensions between Kurdish and Turkish troops in northern Syria have threatened to open a new front in the country’s complex war.
La guerre contre l’EI continue
En Iran, ces jeunes qui rêvent de faire la guerre en Syrie Des militants liés aux organes de sécurité et de propagande tentent de s’enrôler, mais les places sont convoitées. Louis Imbert (Téhéran, envoyé spécial) Demande immense » « La guerre en Syrie accélère une division entre les civils et les proches des forces de sécurité : les Gardiens, les bassidjis, les policiers, qui sont de plus en plus idéologisés, relève Said Golkar Editorial. Malgré la reprise de Mossoul par les forces armées irakiennes, l’organisation Etat islamique reste en mesure de déstabiliser les pays de la région.LE MONDE |
Mais la perte de cet ancrage territorial ne signifie pas la disparition du groupe djihadiste, qui contrôle toujours une vaste bande territoriale le long de la vallée de l’Euphrate, à cheval entre l’Irak et laSyrie, et qui, en muant d’une forme de proto-Etat à une guérilla ou à un réseau terroriste, reste en mesure de déstabiliser les pays de la région et au-delà. La dispersion de plusieurs dizaines, voire de centaines de ses combattants étrangers, jusqu’ici occupés quasi exclusivement à la défense de son territoire, pose plus que jamais la question de leur retour dans leurs pays d’origine et le danger qu’ils y font peser.
UE - Dans tout le monde développé, l'État islamique se restructure sous la forme d'un réseau social cherchant à radicaliser et enrégimenter la jeunesse.
L’Etat islamique restera en embuscade
Analyse. Pour le journaliste du « Monde » Madjid Zerrouky, il fait peu de doute que l’EI poursuivra ses efforts visant à saper les fondements d’Etats défaillants, et à approfondir les crises et fractures sociales dans les pays musulmans.« Dawlati baqiya » (« Mon Etat restera »).
A défaut de disparaître, c’est le « califat » qui, aujourd’hui, s’effondre. La reprise de Mossoul acte l’impasse d’une entreprise djihadiste inédite, la tentative d’administrer de vastes territoires. Cette tentative était vouée à l’échec, l’EI s’est bâti sur une dualité intenable : construire un Etat tout en menant une guerre totale au reste du monde. Mais au cours de ses trois dernières années d’existence, le califat d’Al-Baghdadi a paradoxalement assumé cette dualité, en anticipant et préparant sa défaite.
Ces attaques ont été menées le jour de la diffusion par l'EI d'un enregistrement audio attribué à son chef, EI)Abou Bakr al-Baghdadi, dans lequel il a appelé ses combattants, en déroute aussi en Irak, à "résister" et à multiplier les attaques contre leurs ennemis.Abou Bakr al-Baghdadi avait appelé hier les combattantsde l'EI à "faire preuve de patience et résister face aux infidèles", en référence aux nombreux pays qui le combattent en Irak et en Syrie.
«Nous entrons dans une nouvelle phase où Daech va se venger de ses pertes en intensifiant ses attaques kamikazes, ses assassinats ciblés et ses enlèvements»
Hisham al-Hashimi, spécialiste de la mouvance terroriste à Bagdad
«La stratégie que le groupe adopte désormais est celle de l’émirat des talibans après leur défaite en 2001», ajoute-t-il : «passer d’une organisation contrôlant un territoire à un groupe capable d’organiser d’importantes opérations terroristes. Il a pour cela sa grande expertise militaire et sécuritaire et ses importantes capacités financières».
- Pas facile à débusquer
Al-Bagdhadi et les chefs de l’EI «tentent de survivre pour préparer leur retour», confie-t-il à l’AFP. «Ils suivent leur manuel des années 2009-2012 en Irak, au cours desquelles l’organisation qui les avait précédés, l’État islamique en Irak, avait été défaite sur le plan tactique par l’alliance de tribus sunnites et de l’armée américaine mais était parvenue à survivre stratégiquement», jusqu’à se transformer en EI après un changement de chefs et de nom.
Ces confins désertiques ( la vallée de l’Euphrate près des frontières syrienne, irakienne et jordanienne, ) traversés par le grand fleuve, peuplés de tribus sunnites rétives aux pouvoirs centraux, sont son dernier bastion et son dernier espoir de reconstituer, dans la clandestinité, un mouvement de guérilla pour les années à venir.
La région dans laquelle il se cache est peuplée de tribus sunnites souvent converties de longue date au salafisme, sous l’influence d’imams wahhabites formés en Arabie Saoudite, qui ont accueilli les combattants de l’EI en libérateurs, face à des pouvoirs, à Damas ou à Bagdad, considérés comme hostiles.
Rompu à la clandestinité, méfiant à l’extrême, entouré d’hommes de confiance issus de son clan ou qu’il connait de longue date, «le fantôme» ne sera pas facile à débusquer. La contrebande entre des frontières que rien ne matérialise dans le désert y est une tradition millénaire, comme une féroce résistance à l’autorité de quiconque en dehors des chefs tribaux. C’est dans cette région, juste après l’invasion américaine de 2003, qu’Al Qaïda en Irak avait installé ses principaux camps et centres d’entraînement.
Sentiment d’humiliation
L’EI militairement aux abois, il reste à le défaire idéologiquement. Une bataille qui ne peut être menée sans une réelle reconstruction de ces pays et une participation politique de populations marginalisées depuis des années par les pouvoirs en place. En Irak, la montée en puissance de l’EI, né sur les cendresd’Al-Qaida, qu’on avait déclaré défaite dans les années 2000, est le fruit de la marginalisation des populations sunnites ; des populations étouffées et réprimées par un gouvernement central, revanchard, dominé par la majorité chiite.
En Syrie, l’implosion du pays et la guerre totale menée par Bachar Al-Assad et ses alliés contre les régions insurgées avait là aussi ouvert un boulevard aux radicaux, EI en tête, après deux ans de révolte populaire. La présence massive de forces iraniennes et de milices chiites soutenues par Téhéran dans ces deux pays alimente un clivage chiites-sunnites et ne peut qu’attiser un sentiment d’humiliation dans ces régions.
Si le terrain sur lequel a prospéré l’EI reste inchangé, le terreau sur lequel prospère le radicalisme islamiste au prétexte de la défense des sunnites laisse planer le risque, à terme, d’une « renaissance » djihadiste dans des régions plus « pacifiées » que libérées. Contre le djihadisme, la solution ne peut venir d’un régime qui se voudrait centralisé et dominateur. L’Etat irakien doit désormais assurer aux populations arabes sunnites une pleine citoyenneté. the Middle East are the real obstacles facing the region.
nprès la perte de sa « capitale » irakienne, Mossoul, mi-juillet 2017, l’EI ne contrôlait plus que 2,2 % de son territoire en Irak et 8,3 % en Syrie, selon l’envoyé spécial américain pour la coalition internationale anti-EI, Brett McGurk. Il a depuis cédé Tal-Afar et Hawija, ses derniers bastions urbains en Irak, et est en passe d’être défait à Rakka, sa « capitale » en Syrie.
Les experts estiment que les derniers combattants et cadres de l’EI ont depuis longtemps trouvé refuge dans les villes de la vallée et dans le désert environnant, fait de grottes et de crevasses qui offrent une cache idéale. « Deux mille combattants de l’EI s’y trouvent », estimait, le 7 octobre, le général Robert Sofge, numéro deux de la coalition, à l’AFP.
Cette ultime bataille, si elle met fin au proto-Etat djihadiste, ne signifiera pas la fin de l’EI. Bien qu’amoindrie, l’organisation a recomposé des cellules dormantes dans les zones libérées et se réoriente déjà sur des actions traditionnelles de type guérilla. Le groupe « adopte désormais un mode de fonctionnement d’insurgé, plus de force militaire, analyse le général Sofge. Le défi pour les années à venir en Irak et en Syrie sera celui du travail de police. »
L’EI en a pourtant fait sa signature, sonore ou écrite. Il remonte à l’EII, l’Etat islamique d’Irak d’avant les années 2010, dirigé alors par Abou Omar Al-Baghdadi, le prédécesseur de l’actuel Baghdadi. Il opposait la résilience du groupe à la campagne anti-insurrectionnelle américaine qui, s’appuyant sur des milices sunnites, l’avait alors mis à terre : l’Etat islamique ne disparaîtrait pas, quel que soit le revers qu’il subirait.
A défaut de disparaître, c’est le « califat » qui, aujourd’hui, s’effondre. La reprise de Mossoul acte l’impasse d’une entreprise djihadiste inédite, la tentative d’administrer de vastes territoires. Cette tentative était vouée à l’échec, l’EI s’est bâti sur une dualité intenable : construire un Etat tout en menant une guerre totale au reste du monde. Mais au cours de ses trois dernières années d’existence, le califat d’Al-Baghdadi a paradoxalement assumé cette dualité, en anticipant et préparant sa défaite.
Pendant plus de trente ans, Islamabad a soutenu des groupes djihadistes pour satisfaire ses intérêts stratégiques. Plus largement, aujourd'hui, les talibans pakistanais menacent directement l'État. Islamabad n'a pas à chercher bien loin les racines du problème.
COMPTE RENDUL’arme médiatique de l’EI s’enraye L’organe de propagande de l’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque de Las Vegas comme celles de Nice, de Londres ou de Paris. Pourtant, aucun lien évident n’a été établi entre ces événements et le groupe djihadiste.Madjid Zerrouky
Les commentaires sont fermés.