Pour comprendre, il est vraiment intéressant de revoir ces trois vidéos tirés d’un docufiction d’ARTE : « La France en faillite 3 ». cliquez : Vidéo 1,2 et 3 . Un scénario SF catastrophe (pourtant déjà celui de la Grèce) : La Grèce va faire faillite et sortir de l'euro?.
L'Espagne va nous faire plonger dans un nouvel épisode de la crise de la dette souveraine.?
Dette : taux record de l'Espagne, l'Allemagne se tend un peu après Moody's - AFP, boursorama
Les pays Aaa chez Moody's ne devraient pourtant pas trop souffrir de cette décision, puisque "les investisseurs ont peu d'alternatives" en zone euro dans leur quête de placements sûrs, rappellent les économistes chez Crédit Agricole CIB
. France : la chute brutale des crédits accordés illustre le marasme de l'immobilier - google/ AFP :
Pour Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université Paris-Ouest et auteur de l'étude, il y a trois raisons à cet effondrement: la demande a chuté, des aides publiques ont disparu et l'offre de crédit s'est réduite en raison des problèmes de refinancement des banques, en vue de l'entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire dit de "Bâle III".
L'avenir ne s'annonce pas plus rose
L’énième sommet européen vient de se terminer révélant d’avantage : L'industrie de la finance n'est plus une perversion du système, elle est le système , Et si Karl Marx avait raison ?Cette crise existentielle (néolibérale) a atteint un sommet vendredi dernier, quand, en en entendant crier: "la zone euro va imploser, la zone euro va exploser !".Est-ce si grave ? Y a-t-il des arguments définitifs à une explosion de la zone euro ?Malheureusement, oui..
Commençont par la Grèce , la "Grexit : La sortie de la Grèce de la zone euro est de plus en plus souvent évoquée... non seulement par les médias (en particulier allemands) mais aussi par des responsables européens. Comme le rappelle Le Monde, la "Grexit" est tellement sûre que les bookmakers anglais ont carrément cessé de prendre des paris sur elle. The euro in crisis: Groping towards Grexit | The Economist: Traduire cette page, google ,
Les pays européens devront effectivement dire adieu à pas mal d'argent.
Voici une liste (non exhaustive) de ce qui ne sera pas remboursé :
- Le plan de renflouement de l'UE, de la BCE et du FMI de mai 2010 : 110 milliards d'euros
- Le plan de renflouement d'octobre 2011 : 130 milliards d'euros
- Les nouvelles obligations souveraines grecques détenues par des banques et des pays de la zone euro : autour de 25 milliards, peut-être plus
- Les obligations des entreprises grecques détenues par des banques de la zone euro.
- Les dettes accumulées par les banques centrales de l'Eurozone dans le cadre de TARGET 2 : au moins 104 milliards d'euros.
Les plans de renflouement, vous voyez ce que c'est... les obligations souveraines aussi... il y a des chances pour que vous ne sachiez pas ce qu'est TARGET 2 (Trans-European Automated Real Time Gross Settlement Express Transfer System). o
- La Bundesbunk détient à elle seule 101 milliards d'euros de créances grecques.
- Et 615 milliards d'euros, c'est près d'un quart du PIB allemand.
Quant à la France, nous sommes le second pays le plus exposé à une faillite grecque. Le Figaro chiffre ce coût à 58,5 milliards d'euros mais ce calcul ne prend en compte que les deux plans de sauvetage.
Est-il possible d'éviter la contagion ?
Un chiffre nous permet de prendre conscience des "efforts financiers consentis" et "plan de sauvetage" pour sauver la Grèce : jusqu'à présent, c'est 30 000 euros par Grec qui ont été versés par les créanciers du pays et le reste de l'Eurozone (plans de renflouement et décote de 80% des dettes). 30 000 euros... Une situation que l'on pourrait résumer ainsi : les dirigeants de la zone euro ne peut en aucun cas se permettre de laisser un autre de ses membres s'embourber dans une situation à la grecque.
La situation espagnole : Le gouvernement vient pour la seconde fois en trois mois de demander à ses banques de "provisionner" leurs pertes potentielles. C'est-à-dire qu'elles doivent augmenter leurs fonds propres (l'argent qu'elles détiennent réellement et qui est censé couvrir la casse) d'un peu plus de 30 milliards d'euros, qui s'ajoutent aux 53,8 milliards exigés par la première réforme, pour faire face aux probables pertes liées aux actifs douteux qu'elles détiennent (actifs immobiliers essentiellement).
Si les banques sont mieux protégées, tout devrait bien se passer, n'est-ce pas ? Sauf que pour satisfaire à ces nouvelles règles, les banques espagnoles ont besoin d'argent. Argent qu'elles n'ont pas forcément. Et qu'elles pourront aller chercher auprès du gouvernement espagnol. Ce qui devrait selon Les Echos aggraver le déficit espagnol : "L'agence de notation Moody's s'inquiète lundi, dans son bulletin hebdomadaire, de l'impact qu'elles pourraient avoir sur les finances publiques. 'Ceci va vraisemblablement alourdir encore le fardeau de la dette publique espagnole, déjà élevée', qui représentait 68,5% du PIB fin 2011, indique l'agence. Ce sont les entités elles-mêmes qui feront leurs provisions mais en cas de besoin, le Fonds d'aide public au secteur (Frob) pourra leur prêter de l'argent, via une prise de participation, ont indiqué les autorités espagnoles".
Et n'oublions pas que dans le cadre du TARP, les banques espagnoles viennent d'acheter massivement des obligations souveraines... espagnoles. C'est vraiment le serpent qui se mord la queue.
La situation de l'Espagne n'est pas la même que celle de la Grèce, elle s'apparente plus à celle de l'Irlande. Ces deux pays sont entraînés vers le fond par les difficultés de leurs banques. La BCE a déjà dû intervenir à de nombreuses reprises pour soutenir les banques espagnoles. "La dette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne a battu en avril le record déjà historique du mois précédent, pour atteindre 263,5 milliards d'euros", nous apprend La Tribune.fr.
Quelle est l'ampleur des crédits pourris détenus par les banques espagnoles. Jusqu'à présent les stress tests ont surtout démontré leur inutilité et leur inefficacité. Or l'état de l'économie espagnole et de son marché immobilier ne cesse de se dégrader (récession, chômage massif...). Les banques espagnoles ne sont pas prêtes de sortir la tête de l'eau.
Je vous parlais un peu plus haut des créances grecques détenues par la Bundesbank dans le cadre de TARGET. Mais voici son exposition au reste de la zone euro. La Bundesbank détient :
- 118 milliards d'euros de dettes irlandaises
- 108 milliards d'euros d'espagnoles
- 89 milliards d'euros pour l'Italie
- 57 milliards d'euros pour le Portugal.
Financièrement, l'Allemagne est la première concernée par la crise de l'euro. Elle a beaucoup à perdre d'une sortie de la Grèce. Avec l'euro, nous nous sommes enchaînés les uns aux autres. Si un pays tombe, les autres le suivent. Voilà pourquoi l'Allemagne va être tentée de rompre les fers avant de finir au fond du gouffre.
Une manière pour elle de préparer progressivement son économie à une explosion de la zone euro ? Peut-être. "Encourager les salaires et lâcher un peu de lest quant à l'inflation devraient soutenir la consommation intérieure... Un changement stratégique pour un pays dont l'économie repose en grande partie sur les exportations".
Nous supposons que c’est ce que feront l’Europe et les Etats-Unis, eux aussi. Ils iront là où est allé le Japon.
: " Le commencement de la fin "
Les politiques font du business, il est normal que les agences de notation fassent de la politique. Elles ont aussi ce talent particulier de transformer des situations gérables en crises inextricables : Irlande, Grèce, et Portugal en ont fait les frais. C'est au tour des États-Unis de connaître la joies du cercle vicieux créé par les pronostics de l'opinion financière :> Le commencement de la fin - Frédéric lordon - La pompe à phynance
Sur le blog de l'indigné révolté : La crise aux pays des merveilles :
Créer des problème, puis offrir des solutions : La croissance s'est évanouie au quatrième trimestre aux Etats-Unis — ; L'Angleterre, qui a soldé l'effet Jeux olympiques, a vu quant à elle son économie retomber en récession . L'Espagne et l'Italie aussi en dévissant de -0,9%, avec une consommation qui s'effondre dans des proportions abyssales. ».Hollande et le changement!
Crise de la dette : comment un état peut-il faire faillite ?
NB :Plan pour la Grèce : un gros sparadrap qui ne changera rien | Eco89. Devrait on dire maintenant pour tout les pays occidentaux
En s'obstinant à imposer toujours plus d'austérité à des pays en difficulté comme l'Espagne, les dirigeants européens mènent le continent à sa perte, affirme le Prix Nobel d'économie Paul Krugman. 19.04.2012 | Paul Krugman | The New York Times Sur le web The New York Times L'article original (en anglais) Dessin de Vlahovic, Serbie.Le 14 avril, The New York Times s'est fait l'écho d'un phénomène qui se développe en Europe : le suicide lié à la crise économique, les gens se donnant la mort par désespoir, après avoir perdu leur emploi ou vu leur entreprise faire faillite.
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Je vous en parlais la semaine dernière, deux des trois principales forces politiques du pays (le PDL de Berlusconi et le M5S de Beppe Grillo) ont fait toute leur campagne sur des thèmes anti-euro et anti-austérité. Ce qui exclut, pour le moment du moins, le recours à la BCE, via l'Outright Monetary Transactions (OMT), un mot barbare derrière lequel se cache la possibilité de rachats d'obligations souveraines par la BCE, en échange de mesures de rigueur. Dans un pays qui a ouvertement affirmé son refus de la rigueur, cela risque d'être problématique.
chypre, près de 15 jours après l'élection de son nouveau président, relance son processus de sauvetage qui doit aboutir d'ici la fin du mois. L'île menacée par la faillite, ainsi que par celles de ses banques, a dû accepter un audit sur les fonds qui y transitent et sur des accusations de blanchiment d'argent sale. C'était le principal point d'achoppement pour l'Union européenne qui refusait de renflouer les banques chypriotes, dont la majorité des dépôts proviennent de l'étranger – de Russie principalement.
Seulement, voilà, les solutions proposées par la Troïka (UE, FMI, BCE) ne font pas rêver les Chypriotes. Ont été évoquées :
- une restructuration de la dette de l'île, qui non seulement inquiète Chypre, mais aussi les pays du Sud de la zone euro, qui craignent un retour de flamme et une poussée de fièvre obligataire. Car la restructuration de la dette grecque l'année dernière avait créé moult remous qui n'avaient été apaisés que grâce à la promesse que cette restructuration serait la seule unique. Or voilà qu'une nouvelle opération de ce genre est évoquée...
- des pertes imposées aux plus gros déposants des banques chypriotes. Une nouvelle qui a fait blêmir Nikosi puisque les principaux déposants sont souvent d'origine étrangère, russe et grecque. Commentaire du ministre des Finances chypriote : "Ce serait à la limite du racisme de distinguer les déposants selon leur origine ethnique".
Pour rappel, le pays, déjà endetté à près de 90% de son PIB, doit se refinancer à hauteur de 17,5 milliards d'euros (l'équivalent de son PIB).
L'Irlande essaie de refourguer une partie de ses dettes à l'Europe. En cause, les actifs pourris de ses banques menacées par la faillite et qu'elle avait acheté en 2008 pour 64 millions d'euros. Aujourd'hui, après la fermeture de plusieurs de ces banques, l'Irlande conserve toujours 28 milliards d'euros de dettes "bancaires". Et c'est ces dettes qu'elle voudrait, en partie, transférer au Mécanisme européen de stabilité (MES), qui est censé pouvoir recapitaliser les banques qui en ont besoin. Seulement voilà, pour le moment, ni l'Allemagne ni la BCE ne semblent très chaudes, arguant que le sauvetage irlandais a eu lieu avant la mise en place du FESF ou du MES, et que celui-ci ne pouvait pas intervenir de manière rétroactive.
L'Irlande est en train de faire passer en force son problème bancaire. En début de mois, elle a liquidé en une nuit une de ses bad bank, l'Irish Bank Resolution Corporation (IBRC) forçant ainsi la BCE à accepter des obligations souveraines à 40 ans plutôt que des liquidités. La BCE s'est défendue en expliquant que l'Irlande était un "cas particulier". Comme la Grèce quand il a fallu restructurer sa dette. Comme l'Espagne, comme l'Italie, comme...
France 2 | Envoyé special | Espagne : la faillite ? : : L'Europe au chevet des banques espagnoles pour sauver le pays en banqueroute après des années de miracle économique. Un espagnol sur quatre est au chômage. Voyage dans un pays qui s'enfonce dans la crise.
France 2 | Envoyé special | Espagne : la faillite ?
En parlant de l'Espagne, le pays a difficilement réussi à faire passer son déficit de 9,4% en 2011 à 6,7% en 2012. L'objectif était pourtant encore plus bas, à 6,4%. A quel prix s'est fait cette réduction drastique ? Celui d'une croissance en berne (-1,37%), une consommation intérieure catastrophique et un chômage en hausse constante (il a dépassé les 26%, un sommet historique).
Comprendre la dette publique (en quelques minutes - l'indigné révolté
Une parenthèse : le chômage est un problème européen. Le taux moyen de chômage dans l'Eurozone a atteint 11,9% en janvier dernier, avec des disparités très fortes entre les 26,2% espagnols ou les 7% allemands. Et en France, le taux de chômage est repassé au-dessus de la barre des 10% en 2012...
La confrontation entre les chiffres du chômage espagnol (ou plus de la moitié des jeunes de moins de 25 ans n'ont pas de travail) et la confiance affichée par l'UE au sujet de la solvabilité des banques du pays est plus qu'intriguant. "Bruxelles satisfait de la réforme du secteur bancaire espagnol", titrait Le Monde. Les raisons de cette satisfaction ? Les banques ibériques seraient à nouveau suffisamment capitalisées et ne nécessiteraient pas une nouvelle aide européenne. Il faut dire que plus de 41 milliards d'euros leur ont déjà été versés, et que l'Europe n'a aucune intention de payer encore plus.
La question que nous devons nous poser est la suivante : comment peut-on nous assurer que les banques espagnoles n'ont pas de problèmes de capitalisation alors que l'économie devrait encore être en récession cette année et que le taux de chômage record et la baisse de la consommation entretiennent le nombre de défaut sur prêt aussi bien de la part de particuliers que d'entreprises ?
Le FMI est d'ailleurs bien plus réaliste sur l'état de santé des banques ibériques, comme nous l'apprend L'Agefi : "Dans un rapport publié mardi, le Fonds monétaire international (FMI) souligne les progrès accomplis pour remettre sur les rails les banques de la Péninsule, mais l'institution met aussi en garde sur les risques qui continuent de peser sur l'économie du pays ce qui nécessite de maintenir une surveillance accrue des établissements financiers".
Et il y a la France, très observée car deuxième économie de la zone euro. Le gouvernement a reconnu à demi-mots que les objectifs de croissance pour cette année devraient être revus à la baisse et que l'objectif des 3% de déficit serait intenable. Entre réformes et taxations en hausse, la France se débat pour ne pas sombrer.
Tout d'abord, il faut savoir que l'endettement des états n'est pas nouveau, tout comme les dérives du système capitalisme qui en sont la cause. Il s'est accumulé au fil des ans . Seulement, après la crise financière de 2008, il y a eu une accélération de l'endettement (en particulier car les états ont renfloué les banques), qui amène aujourd'hui cet endettement à des niveaux insupportables, pointés du doigt par les agences de notation financière, auxquelles on peut reprocher néanmoins, en ce moment, un excès de zèle (agences de notation : thermomètre des dérives du système, une sorte de monstre Frankenstein créer par le système capitaliste) .
Ce qui est étonnant, et qui constitue l'ironie de l'histoire, c'est de constater que cette crise arrive à son paroxysme en même temps en Europe et aux Etats-Unis (( L'Europe, d'accord... mais qui parle du risque américain ?, Interview Les agences de notation en quête de crédibilité ? ) .
La crise dans la Zone Euro
Le problème de la zone euro, c'est avant tout une faillite politique (La zone euro dans l'impasse, les bourses en chute libre – expansion). « Les dirigeants et syndicats européens ne se sont pas assez bougés pour aller vers une indépendance économique vis a vis de la finance qui serait désormais indispensable pour sauver la devise européenne. Les dirigeants sont les seuls responsables de la situation. On ne peut plus exclure désormais que la zone euro ne finisse par exploser car les conservateurs - socialiste au pouvoir n'ont pas été capables de prendre la mesure de l'enjeu. « On assiste donc impuissants a un formidable gâchis dû, au marché, à la spéculation, mais au repli sur soi des principales puissances de la zone, incapables de nourrir un projet a long terme pour l'Europe ». On ne peut pas se prétendre européen et faire preuve d’un dépeçage de ses membres ( la Grèce a été vendu deux fois : La Grèce a déjà subi un ajustement très sévère,. Face aux délitements des pays Européen : Une lettre des indignés grec).
Dans son article En route vers la Grande Dépression ?, Frédéric Lordon revient sur le début, les conséquences de cette dernière crise débuté en 2008, le parallèle avec la crise de 1929. Gros article assez dense, dont je ne prendrais que des extraits, vous laissant le soin de tout lire (cf voir aussi le résumé Dans Le plan de sauvetage européen est-il illégal ? by Frédérique Lordon :Les perspectives de croissance mondiale continue à se détériorer rapidement, a la fois pour les économies développées et pour les pays émergents. Ce mois-ci les prévisions de croissance du PIB 2011-2012 ont été dégradées pour plusieurs pays, incluant la zone euro, le royaume uni, le Japon et les états Unis Une restructuration de la « dette souveraine » de la Grèce et autres pays débiteurs, mais plonge d’avantage les peuple dans la misère, l’injustice et la précarité) Européenne est donc probable, et la zone euro pourrait glisser vers la récession ..
Restructuration des dettes souveraines : - Cepii
Après la baisse de la croissance mondiale, la mobilisation du peuple grec contre les conditions de programmes imposées de refinancement et une montée des oppositions au sein des pays donateurs, il est possible d’une restructuration plus coercitive soit appliquée a la Grèce d’ici fin 2012 et peut être beaucoup plus tôt (printemps 2012, ou même fin 2011).
Pour éviter ou accélérer l’expansion du risque de défaut souverain aux autres pays sous pression, il y a présent des plans de modification des Fonds européens de stabilité financière (FESF). Cependant, avant de pouvoir poursuivre cette dans cette voie, le FESF amélioré (avec une capacité de prêt de 440 milliards d’euros) doit d’abord être approuvé par les 17 membres de l’union européenne, ce qui devrait être le cas à la mi-novembre.
Même ou a cause d’un FESF amélioré, un durcissement budgétaire et une dégradation budgétaire et une dégradation des conditions de financement devraient constituer des obstacles significatifs a la croissance en Europe et dans le monde.
Sachant cela, voyons l’absurdité de ces plans qui ne sauvent pas le domaine bancaire(les peuples, mais les banques, la finance… comme même lol Les agences de notation baissent la note de l'Espagne et de l'Italie, et menacent la Belgique, Plan pour la Grèce : un gros sparadrap qui ne changera rien | Eco89.) , Certaines des plus grandes banques, par exemple, ont essayé de gagner du temps en sous-estimant la taille de leurs pertes. La Société Générale a défalqué environ 21% de sa dette grecque. Mais M. le Marché nous dit que cette dernière a perdu plus de 50%. Et qu’en est-il des autres ? L’Espagne, l’Italie, le Portugal… Eux aussi enregistrent des pertes considérables.
«Probablement que tout ça va exploser. Le système a créé une crise systémique de trop. Ils nous parler de les renflouer (banques et états), mais ça ne fait pas disparaître la dette. On la déplace simplement. Même si les Allemands pouvaient — et voulaient — payer la facture, ça ne changerait rien. Elle doit quand même être payée ou passée en pertes et profits”. Mais pas sur le peuple, mais renvoyée sur les responsables (monde financier), système capitaliste ) , changer radicalement le système pour que les peuples n’est plus a subir cela
En théorie,. Lorsque les taux de croissance déclinent, la dette s’alourdit. Avec de la croissance, la dette semblerait plus légère et plus petite. Sans croissance, la dette doit être soustraite de la richesse actuelle plutôt que future. C’est exactement ce qu’est un défaut de paiement.
Par ailleurs, les gouvernements Japonais jouent à ce jeu depuis deux décennies.. Ce qui a permis à l’économie de continuer à fonctionner sous perfusion en le faisant payer au classe les plus pauvres
Euro a une bonne performance, appartient à une des plus grandes zones économiques du monde
L'éclatement de la zone euro, de même que l'effondrement de l'euro, ont été prédits à de multiples reprises depuis 2009 par Paul Krugman, Joe Stiglitz (tous deux lauréats du Prix Nobel), Nouriel Roubini, entre autres éminents économistes américaines, ainsi que par des intellectuels européens médiatisés, tels qu'Anatole Kaletsky, Howard Davies et bien d'autres, moins connus.
s. Depuis l'apparition de la crise de la dette souveraine européenne, en 2010, pas un seul pays-membre n'a abandonné l'euro, et trois nouveaux pays-membres (l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie) y ont adhéré. La zone euro compte donc un total de 19 pays membres. Je pense que d'autres pays y adhèreront au cours des prochaines années, notamment l'Ecosse, la Croatie et la République Tchèque.
Les informations que reçoivent les analystes américains, plus particulièrement, concernant l'Europe, proviennent de sources britanniques, notamment de ces deux publications basées à Londres : The Economist et le Financial Times.
Or ces journaux s'opposent à l'euro depuis des décennies sur le projet européen composé de l'Union européenne, de la zone euro, de l'euro et de leurs prédécesseurs. Les Américains s'appuient sur Londres en raison de la langue et de la distance qui les empêchent de consulter des sources allemandes, françaises grecques, ou autres, sur le continent. Mais cela biaise leur opinion.
La critique la plus persistante, à l'égard de l'euro, c'est que la zone euro n'a pas de politique budgétaire commune pour accompagner sa politique monétaire dirigée par la BCE.
Les fondateurs de l'euro savaient qu'une politique budgétaire unique serait nécessaire. Mais, dans les années 1990, lorsque le Traité de Maastricht a été ratifié, "il était trop prématuré de demander aux électeurs européens une entente budgétaire".
Les partisans de l'Union européenne se sont décidés pour cette union monétaire, plus populaire et réalisable à l'époque. L'idée, c'était de faire campagne ultérieurement en faveur d'une politique budgétaire unique et, finalement, de vrais "eurobonds" (garantis par toute la zone Euro). La réponse aux détracteurs de la zone euro n'est pas de la faire exploser, mais de militer en faveur d'une politique budgétaire unique. En résumé, cette approche est celle du "Renforcement de l'Europe".
La zone euro s'est engagée dans un certain nombre d'initiatives correspondant à cette idée de Renforcement de l'Europe. Il s'agit notamment de réglementations bancaires, d'un système d'assurance unique garantissant les dépôts bancaires, et d'une application unique des nouvelles règles de "bail-in" afin de remplacer les "bail-out", conformément aux exigences du G20 formulée lors du Sommet de Brisbane (Australie), en novembre 2014.
Toutes ces mesures associées à une orientation vers une politique budgétaire unique, des eurobonds, et de solides plafonnements des déficits et ratios dette/PIB, renforceront l'Union européenne, contrairement à ce que clament ses détracteurs.
En confondant l'impopularité des bureaucrates de Bruxelles et ce que les citoyens pensent de l'euro lui-même, les détracteurs de la monnaie unique européenne commettent une deuxième erreur d'analyse. Certes, les sondages indiquent que les citoyens méprisent les bureaucrates. C'est comme si l'on demandait aux Américains ce qu'ils pensent de la bureaucratie de Washington ou du Congrès. Ils ne les supportent pas !
Mais lorsque vous posez des questions concernant la popularité de l'euro, il en ressort une tout autre réponse. Les citoyens de la zone euro soutiennent fortement l'euro. Même au sommet de la crise de la dette grecque, en 2015, les sondages n'ont cessé de montrer que 60% de la population grecque était favorable à l'euro. La raison est limpide. Les Européens se souviennent de cette triste époque de la drachme grecque, de la lire italienne et de la peseta espagnole. Ces monnaies étaient sujettes à une inflation continuelle . L'euro est considéré comme un rempart c.
Le nationalisme peut-il menacer l'euro ?
On perçoit une autre menace, contre l'euro : la montée du nationalisme en Europe. Cette montée est réelle mais ses conséquences ne sont pas aussi affreuses qu'on ne le craint. Le vote britannique en faveur du Brexit ne portait pas sur une sortie de l'euro, mais bien sur une sortie de l'Union européenne. Le Royaume-Uni n'a jamais adhéré à l'euro, dès le départ. Il a conservé la livre sterling. Le nationaliste Gert Wilders a démontré une certaine force, lors des récentes élections néerlandaises, mais pas suffisamment pour constituer un gouvernement.
Le prochain grand test, s'agissant des tendances nationalistes présentes en Europe, ce sera lors des élections présidentielles françaises, les 23 avril et 7 mai prochains. La candidate nationaliste, Marine Le Pen, devrait avoir une majorité de voix au premier tour, et accéder au deuxième tour. A ce stade, les électeurs de quatre des cinq principaux partis s'opposant à Le Pen s'uniront autour d'un candidat : Emmanuel Macron, très certainement, qui remportera probablement le deuxième tour, le 7 mai. L'émergence du nationalisme, en Europe, concerne plus l'immigration que l'euro, qui demeure populaire.
Une autre élection importante, cette année, c'est celle qui se déroulera en Allemagne, où un nouveau chancelier sera élu le 24 septembre 2017 prochain. La course sera serrée mais nous pensons qu'Angela Merkel va conserver ses fonctions de chancelière. Même si elle n'y parvient pas, l'euro n'est pas menacé. Le principal candidat sur les talons de Merkel est un socialiste, également favorable à l'euro.
En résumé, le nationalisme est une tendance importante dans la vie politique européenne et il mérite d'être étroitement surveillé. Mais il ne représente pas une menace pour l'euro, ni à court ni à moyen termes.
Les atouts de l'Union européenne
Enfin, les analystes ne devraient pas négliger la dimension, la force et la résistance de l'Union européenne. Selon le classement des Nations-Unies, l'UE est la plus grande économie du monde, avec un PIB de 18 500 Mds$, soit légèrement supérieur aux 18 000 Mds$ du PIB américain. (Le FMI et la Banque Mondiale rangent l'UE à la seconde place, tout de suite après les Etats-Unis).
La population de l'UE est de 508 millions d'habitants, soit bien plus importante que celle des Etats-Unis, qui comptent environ 310 millions d'habitants. Les membres de la zone euro, réunis, possèdent environ 10 000 tonnes d'or, soit davantage que les Etats-Unis, qui en possèdent environ 8 100 tonnes.
En percevant l'UE comme un agrégat de petits pays bien séparés dont certains se trouvent dans une situation économique désastreuse, on déforme l'image de cette force de l'euro.
Cette opinion est étayée par le fait que la Chine accroit ses investissements directs en Europe et continue de détenir une part importante de ses réserves de change en euros, (et réduit son portefeuille en bons du Trésor américains).
Que va-t-il se passer pour l'euro, à partir de maintenant ?
Mais tout est sur le point de faire volte-face. La Fed opère un resserrement dans un contexte de faiblesse économique et court le risque de précipiter l'économie américaine dans la récession. La Fed s'en rendra peut-être compte d'ici cet été, mais alors, les dégâts auront déjà été commis. Nous pensons que la Fed va faire volte-face et passer à l'assouplissement via le "forward guidance" d'ici le mois de juillet, ce qui va affaiblir le dollar et booster l'euro.
Le président de la BCE, Mario Draghi, compte sur le soutien de Merkel pour prendre des décisions difficiles concernant les sauvetages en Grèce et les rachats d'obligations des membres de la zone euro.
Au pire des cas, Draghi opèrera un resserrement de sa politique d'ici juillet, juste à temps pour augmenter les chances de réélection d'Angela Merkel en septembre. C'est ainsi que les banques centrales et les gouvernements travaillent main dans la main en coulisse.
Le risque d’un Le Krach mondial :- blog Claude Dupras « Le monde est parti pour la crise économique du siècle », déclarait récemment Ryoji Musha, stratège de la Deutsche Bank au Japon, au magazine américain Forbes. Les marchés boursiers sont engagés dans une chute vertigineuse. L’économie mondiale roule inexorablement vers la catastrophe. les solutions de Frédéric Lordon: démondialisation financière » [5] par la renationalisation des dettes publiques (pour ceux qui le peuvent...). …. Saisie flash du secteur bancaire, mutation rapide vers un système non plus étatique mais « socialisé » du crédit [6], renationalisation des dettes publiques et, par-dessus tout, refonte intégrale des structures de la finance . [4] Pierre-Antoine Delhommais, « Merci les marchés et vive la rigueur », Le Monde, 15 mai 2010.[5] Voir : « Et si on commençait la démondialisation financière ? », Le Monde diplomatique, mai 2010.[6] Voir sur ce blog « Pour un système socialisé du crédit », 5 janvier 2009.[7] Voir sur ce blog : « Si le G20 voulait... », 18 septembre 2009 ; aurait pu éviter cette déroute politique et financière. Rien a été fait. Un changement profond du système s’impose. VOIR Révolution virtuelle et révolution réelle
. Un taux de chômage endémique important. Le taux de chômage hellénique atteint 28%, un des plus hauts d'Europe avec l'Espagne. Ce qui explique d'ailleurs le gain de compétitivité enregistré par le pays, la pression sur les salaires étant à son maximum.
Comme dans le reste de l'Europe, ce sont les jeunes qui sont le plus touchés, avec un chômage à près de 65%. 2 jeunes Grecs sur 3 ne trouvent pas à s'employer...
Les plus optimistes soutiendront que cette situation est provisoire et que le pays est entré dans un cycle vertueux que l'on pourrait résumer ainsi : + de compétivité => + de croissance => + d'emploi. En attendant, les derniers chiffres de l'emploi ne montrent aucun signe d'amélioration.
Le taux de chômage ainsi que la réduction du salaire minimum pèsent sur le niveau de vie de Grecs, et donc sur la consommation. On estime qu'en moyenne, depuis 2008, les Grecs ont perdu un quart de leur pouvoir d'achat.
Quant au modèle économique, il est en pleine débâcle. La mondialisation – et la délocalisation – sont passées par là. . L'industrialisation du pays s'est effondrée au tournant du XXIe s. Selon l'Elstat, l'équivalent grec de l'INSEE, cité par Le Monde, l'industrie textile du pays a vu sa production divisée par deux en 10 ans. Et même l'agriculture est en chute libre, avec une production réduite de près de 20% sur la dernière décennie.
La fonction publique était un important employeur... mais l'austérité a changé la donne. Restent les services, dont le tourisme, mais qui ne peuvent à eux-seuls faire fonctionner une économie dans laquelle les ménages ne peuvent plus consommer.
Est-ce ce qui attend l'Europe ? Devenir un parc d'attraction géant pour touristes fortunés venus d'Asie ?
- Tensions politiques et sociales grandissantes. Et là encore, ce qui se passe en Grèce laisse entrevoir les conséquences de la crise sur la vie politique et sociale des pays de la zone euro.
A la faveur de la crise, la contestation politique permet l'émergence de certains politiques extrêmes ou que l'on pourrait qualifier sans trop d'excès de populistes et démagogiques, d'Aube dorée en Grèce au M5S de Beppe Grillo.
Pour le moment, ces mouvements n'ont pas à réussi à confirmer sur la durée leur montée en puissance dans le jeu politique de leur pays... mais les tensions grandissantes qui entourent chaque nouvelle élection dans un pays européen est un signe d'éclatement politique qu'il serait dangereux d'ignorer. Les résultats des prochaines élections allemandes seront, de ce point de vue, significatifs alors que les mouvements anti-euro semblent gagner des voix.
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