De Johnny Hallyday, mort le 6 décembre, il restera une foule de chansons bien connues du public francophone, au nombre desquelles le célèbre Allumer le feu. En fait d’embrasement, le dessinateur suisse Herrmann observe que le président américain Donald Trump s’est chargé, le jour même, de souffler sur les braises du Moyen-Orient, en reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’État d’Israël.
Néophyte en politique internationale, le nouveau président de la première puissance mondiale pourrait favoriser une forme d'isolationnisme qui sème déjà l'inquiétude parmi ses alliés.
Un vent de panique s'est mis à souffler à l'Est, où les pays de l'ancien glacis soviétique, qui ont toujours compté sur la protection américaine, craignent d'être livrés aux pattes griffues de l'ours russe. Les petits pays Baltes surtout s'inquiètent: ils n'ont pas oublié que Donald Trump avait affirmé que les États-Unis ne se porteraient pas forcément à leur secours si Vladimir Poutine lançait une nouvelle aventure militaire à leurs frontières. Le malaise est aussi perceptible en Europe occidentale, qui depuis la Seconde Guerre mondiale fait reposer sa défense et sa sécurité sur la puissance militaire américaine. Alors qu’Hillary Clinton, forte de ses quatre années à la tête du département d’Etat, garantissait une forme de continuité diplomatique, l’inexpérience en politique étrangère du nouveau président et son penchant pour l’autoritarisme sont lourds d’incertitudes pour la région. « Les Etats-Unis ne peuvent plus se poser en champion de la morale », a tranché sur Facebook Sultan Sooud Al-Qassemi, un célèbre commentateur des Emirats arabes unis : Crainte et attentisme dans le Golfe, Première réaction prudente en Iran et Sentiments mêlés en Israël
Au Proche-Orient, Donald Trump attendu sur le dossier syrien
Selon le Monde Le républicain semble être plutôt favorable au régime de Bachar Al-Assad, tout en rejetant l’accord nucléaire iranien. Le Proche-Orient s’est réveillé mercredi 9 novembre sous le choc de la victoire de Donald Trump.
La provocation de Trump va islamiser encore plus la question palestinienne, que le monde gagnerait plus que jamais à poser en des termes nationaux.
La provocation de Trump ne fait pas qu’invalider la légitimité de son administration à œuvrer en faveur de la paix entre Israéliens et Palestiniens. Elle constitue une formidable aubaine pour les extrémistes de tous bords qui veulent travestir ce conflit entre deux nationalismes en inexpiable guerre de religion. Une islamisation tellement perverse n’est pas seulement un coup sévère porté aux nationalistes palestiniens, ainsi qu’à la Jordanie et à l’Egypte, signataires d’un traité de paix avec Israël. Elle frappe aussi de plein fouet le camp de la paix en Israël, déjà confronté à la surenchère multiforme des colons et de leurs relais. Elle sape également la position des Chrétiens d’Orient sur leur terre d’origine. Trump offre enfin un cadeau inespéré à Daech qui, en recul sur tant de fronts, pourra renouveler sa propagande et son recrutement au nom de la défense supposée d’un lieu saint de l’Islam.
Trump, Jérusalem et l’islam POST DE BLOG - À LIRE AUSSI Jérusalem capitale d’Israël : les réactions de la presse internationale , Envoyé spécial. Donald Trump fini de rire ? 5 octobre 2017 (France 2)
International NGOs sharply condemned the funding cut.
Belgium pledges $23m to UNRWA after US aid cut
Belgium has pledged to donate 19m euro ($23m) to UNRWA, the UN's aid organisation for Palestinian refugees, after the US government announced it would slash its funding to the agency by half was published in Al Jazeera
"For a lot of Palestinian refugees the UNRWA is the last life buoy. With the help of UNRWA half a million of Palestine children are able to go to school. This prevents them from falling prey to radicalisation and extreme violence."
L’Europe craint un regain d’antisémitisme
La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les Etats-Unis a suscité des actes de violences en Allemagne et en Suède. les chefs des gouvernements allemand et suédois ont condamné les actes de violences antisémites perpétrés dans les deux pays après la décision du président américain, Donald Trump,
« Beaucoup de musulmans semblent faire l’amalgame entre Israël et les juifs suédois. On nous déclare responsable de ce qui se passe au Moyen-Orient et dès que le conflit entre Israël et la Palestine s’enflamme, il se propage jusqu’ici, sans doute parce que beaucoup de ceux qui sont arrivés en Suède ces dernières années ont des racines au Moyen-Orient et se sentent concernés », raconte Freddy Gellberg, le président de la communauté juive de Malmö.
Dans les deux pays, la situation, en effet, n’est pas nouvelle, même si Freddy Gellberg a observé « une accalmie ces dernières années », après une période difficile, au moment de l’opération « Plomb durci » lancée par l’armée israélienne contre la bande de Gaza, en décembre 2008
Le nouveau président élu des Etats-Unis Donald Trump a promis d'expulser jusqu'à 3 millions d'immigrés clandestins, dans l'extrait d'un entretien à la chaîne de télévision CBS publié dimanche mais réalisé vendredi.
"Ce que nous allons faire, c'est prendre les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue (...), sans doute 2 millions, ça peut aussi être 3 millions (de personnes), nous allons les renvoyer du pays ou nous allons les mettre en prison. Mais nous allons les renvoyer de notre pays, ils sont ici illégalement", a-t-il déclaré dans l'émission "60 minutes" de CBS qui doit être diffusée dimanche soir.
COMPTE RENDU Le candidat Trump a réactivé la xénophobie des années 1900-1920