Coeur traditionnel de l'islam, l'Arabie saoudite, sunnite, voit grandir à ses frontières un «grand croissant chiite», dominé par l'Iran. Voici en vidéo les dates-clés pour comprendre ce retournement historique.
Le prince héritier saoudien a qualifié le guide suprême iranien de «nouveau Hitler» dans un entretien au New York Times, alors que les tensions vont crescendo entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite.
«Nous ne voulons pas que le nouveau Hitler en Iran reproduise au Moyen-Orient ce qui est arrivé en Europe (sous Hitler)», a indiqué Mohammed ben Salmane au sujet de l'ayatollah Ali Khamenei, dans cet entretien paru jeudi.
Signe que les tensions entre son pays et l'Iran ne sont pas prêtes de s'apaiser, le prince héritier a ajouté : «Nous avons appris (de ce qu'il s'est passé) en Europe (à l'époque de Hitler) que l'apaisement ne fonctionne pas».
L'Arabie et l'Iran, qui n'ont plus de liens diplomatiques depuis janvier 2016, sont à couteaux tirés sur plusieurs dossiers régionaux, notamment les conflits en Syrie et au Yémen où ils soutiennent des camps opposés. Cet antagonisme entre les deux poids lourds du Moyen-Orient a repris de la vigueur début novembre après l'annonce par le Premier ministre libanais Saad Hariri de sa démission, depuis Ryad, pour protester contre la «mainmise» du Hezbollah chiite et son allié iranien sur le Liban et après l'interception près de Ryad d'un missile balistique tiré par les rebelles yéménites soutenus par Téhéran.
Is Saudi Arabia becoming a danger to the region?
We talk to US Congressman Ro Khanna about power politics and debate Mohammed bin Salman's new strategy for the Kingdom.
Dans cette émission spéciale UpFront, les journalistes d'Al jazeera demandent à Ro Khanna, membre du Congrès US, pourquoi il pense que le gouvernement américain devrait cesser de soutenir l'attentat contre le Yemen mené par l'Arabie saoudite.
Également sur le spectacle, nous discutons avec un panel d'experts les droits et les torts des politiques domestiques et régionales du prince héritier Mohammed bin Salman.
Tête d'affiche: Les Etats-Unis sont-ils complices des crimes de guerre saoudiens au Yémen?
Cette semaine, la Chambre des représentants des États-Unis a voté 366-30 en faveur d'une résolution non contraignante indiquant que le Congrès n'a pas adopté de loi autorisant l'armée américaine à participer à la guerre au Yémen.
Selon les United Nations, plus de 10 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en 2015.
Ro Khanna, membre du Congrès américain (parti démocrate), pense que cela mettra la pression sur le gouvernement de l'Arabie saoudite, qui a mené l'offensive et imposé un blocus qui empêche également l'entrée d'une aide si nécessaire dans le pays.
"Cela va faire la différence, cela peut au moins sauver des vies", a déclaré Khanna, qui a coparrainé la résolution. "Aujourd'hui, je crois que nous aidons l'Arabie saoudite à commettre des crimes de guerre en Saudi Arabia."
Dans le Headliner de cette semaine, nous discutons avec Ro Khanna, membre du Congrès américain, de l'implication des Etats-Unis dans la guerre au Yémen, de son opinion sur les actions du prince héritier Mohammed bin Salman et de leur impact régional.
Arena: Arabie Saoudite, Iran, Yémen, Liban - quelle est la prochaine étape?
Il a été appelé Game of Thrones en Arabie Saoudite. Sous la direction du prince héritier Mohammed bin Salman, le Royaume d'Arabie saoudite a arrêté des dizaines de hauts responsables dans ce que le prince héritier appelle une répression de la corruption. Son gouvernement aurait arrêté à la fois le président du Yémen, Abd-Rabbu Mansour Hadi, et le Premier ministre libanais Saad Hariri. Alors, qu'y a-t-il derrière les derniers jeux de pouvoir de Mohammed bin Salman dans la région et le remaniement domestique?
Rami Khouri, chroniqueur politique et auteur, estime que les actions du prince héritier sont dangereuses.
"Le vrai problème en Arabie Saoudite en ce moment que je vois ... c'est que Mohammed bin Salman apporte maintenant la troisième vague de régime autoritaire et autoritaire arabe", dit Khouri, qui est également un chercheur senior à l'Université américaine de Beyrouth."Ce qu'il fait est presque sans précédent, et c'est très dangereux, et c'est, je pense, pour la région, ça va être un problème."
Shireen Hunter, professeur de recherche à l'Université de Georgetown à Washington, DC, dit que l'Arabie Saoudite a été problématique dans la région.
"Les Saoudiens sont le plus grand commanditaire du terrorisme, et ils l'ont été: l'idéologie saoudienne a détruit le monde musulman", dit Hunter, qui est aussi l'auteur de la politique étrangère de l'Iran à l'époque post-soviétique.
Fahad Nazer, consultant auprès de l'ambassade d'Arabie Saoudite à Washington DC, affirme que la stratégie du Royaume a été très cohérente et qu'il blâme l'Iran pour son instabilité dans la région.
"Je pense que [l'Arabie saoudite] a adhéré très étroitement aux lois, aux normes et aux conventions des relations internationales", a déclaré Nazer, qui est également membre international du Conseil national des relations américano-arabes."Je pense que l'Arabie saoudite estime qu'il est plus que temps que la communauté internationale commence à accorder une attention beaucoup plus grande et commence à tenir l'Iran, en particulier, en tant que principal sponsor du terrorisme dans la région et dans le monde."
Dans l'arène de cette semaine, Rami Khouri, Shireen Hunter et Fahad Nazer discutent de la stratégie du prince héritier Mohammed bin Salman, de la guerre par procuration au Lebanon et du rôle de l' Iran dans les dernières crises au Moyen-Orient.
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"Les guerres, ce sont des gens qui ne se connaissent pas et qui s'entre-tuent parce que d'autres gens qui se connaissent très bien ne parviennent pas à se mettre d'accord." Paul Valéry
"A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire."
n Il reste encore 3 mois en 2017.....y a encore des pro-legalisation des armes à feu? La fusillade de dimanche soir à Las Vegas vient alourdir un bilan de morts par balles déjà colossal. Néanmoins la Chambre des représentants s'apprête à voter deux lois qui vont ravir les «pro-guns».
Les actions des deux plus gros industriels américains spécialistes des armes (RGR et AOBC, qui détient notamment Smith&Wesson), ont augmenté respectivement de 3% et 4% après la fusillade de Las Vegas, rapporte CNN. Soutenu avec force durant la campagne par la plus grande organisation du lobby des armes à feu aux Etats-Unis, la National Rifle Association (NRA), Donald Trump s'est toujours posé en farouche défenseur du Deuxième amendement de la Constitution, qui stipule qu'«il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes».
Je suis certain que nous en apprendrons plus sur ce nouvel "accord" au cours des prochains jours et des prochaines semaines. Pour le moment, il est vraiment difficile d'en connaître les termes exacts. Si l'on se base sur les informations des médias, aucun responsable ne dit les choses clairement.
Par exemple, selon un haut responsable de l'administration Obama cité dans le New York Times, "c'était comme un Rubik's Cube. Nous avons attendu que les pièces se placent bien". C'est rassurant.
", "[...] Eisenhower comprenait les choses différemment", . "Il voyait de quelle manière des forces internes puissantes poussent une machine militaire à devenir un empire... et à faire la guerre. Un 'éducateur' essaiera de se donner de l'importance en insistant pour plus d'éducation. Un boucher voudra plus de viande au menu. Et un homme ayant un pistolet en main déclarera -- avec un sérieux parfait et une sincérité solennelle -- qu'il faut tuer quelqu'un en Syrie pour protéger notre virilité !"
P330 Ce programme peut être résumé en trois points :
- Séparation stricte et définitive entre ce qui devra constituer Globalia et ce qu’il faut rejeter à l’extérieur.
- Destruction de toute forme d’organisation politique hors de globallia
- Maintien d’un haut degré de cohésion sur tout notre territoire grâce à une forte armature de sécurité intérieure.
L'ennemi, c'est celui qui vous hait et veut vous détruire, l'adversaire, c'est celui qui vous aime et veut vous transformer. Les démocraties cultivent leurs ennemis ; elles liquident leurs adversaires.
Globalia, Jean-Christophe Rufin, éd. Folio, 2005 (ISBN 2-07-0309018-5), Réunion des oligarques, p. 470
«Pourquoi n'avons-nous plus vraiment peur de la bombe ?», s'interroge Le Monde. Alors que le prix Nobel de la paix vient d'être attribué à l'Ican (voir ci-dessous), le quotidien du soir revient sur un aveuglement qui serait dû «avant tout à l'énormité des conséquences qu'aurait une guerre nucléaire», selon Jean-Pierre Dupuy, ingénieur général des Mines et philosophe. Par ailleurs, la représentation de la catastrophe est aussi concurrencée par les risques liés au nucléaire civil, au dérèglement climatique ou à la menace terroriste.
L'Arabie saoudite signe un accord pour acheter des systèmes anti-aériens russes : L'Arabie saoudite a signé jeudi avec la Russie un accord préliminaire ouvrant la voie à l'achat de systèmes russes de défense antiaérienne S-400 ainsi qu'à leur production dans le royaume saoudien, allié traditionnel des Etats-Unis. L'accord a été signé à l'occasion d'une visite du roi Salmane à Moscou, reçu au Kremlin par Vladimir Poutine, a constaté une journaliste de l'AFP. Il prévoit l'achat par Ryad de S400 mais aussi de systèmes antichars Kornet-EM, de lance-roquettes TOS-1A, de lance-grenades AGS-30 et de fusils d'assaut Kalachnikov AK-103, selon les modalités précisées dans un communiqué de la Saudi Arabian Military Industries (SAMI).
Achetons, achetons... Pendant ce temps, on achète encore plus d'armes. Si vous vivez au Moyen-Orient, vous pouvez voir les carnets de chèques sortir. Evidemment l'Arabie Saoudite est sur les rangs. Si l'Iran est sur le chemin de la bombe atomique (et même un raccourci) alors les Saoudiens ne voudront pas être en reste. Il faut s'attendre à une augmentation des ventes d'armes conventionnelles, de radars, de systèmes de contrôle et de commandement, et plus encore... ainsi qu'à un bon petit programme nucléaire sponsorisé par Riad.
Qui vendra ? Oh, toujours les mêmes, c'est certain. Boeing et Lockheed. Raytheon ; cette entreprise est fortement centrée sur les ventes militaires étrangères.
Prenez l'Inde et le Pakistan, toutes deux des puissances nucléaires établies. Si les deux pays ne s'apprécient guère, ils ont tout de même fini par comprendre comment traiter l'un avec l'autre.
A présent, ajoutez l'Iran dans le paysage. Cela complique les choses, un troisième acteur nucléaire dans le voisinage. Il faut donc s'attendre à ce que l'Inde et le Pakistan se mettent eux aussi à acheter des systèmes à la mesure d'un Iran nucléaire -- radars, systèmes de contrôle et de commandement, systèmes de frappe longue portée, munitions de précision. Le Pakistan achètera probablement des équipements chinois et dans une moindre mesure américains/russes. L'Inde achètera des équipements russes et américains ; certainement pas chinois, pour des raisons évidentes.
Franchement, et éloignons-nous du Moyen-Orient, si je devais décider de la politique pour, par exemple, le Japon ou la Corée du Sud, je regarderais les agissements des Américains par rapport à l'Iran, et injecterais beaucoup plus d'argent dans mon propre programme nucléaire national secret.
La Corée du Sudet le Japon doivent-ils réellement continuer à faire confiance aux Etats-Unis et à leur "parapluie nucléaire" ? Pas une seule seconde. Les Etats-Unis ne sacrifieront jamais un centimètre carré de leur territoire pour venger une attaque d'un tiers sur Séoul ou Tokyo.
Attendez-vous donc également à une accélération de la course aux armements en Asie. Avions, bateaux, sous-marins, équipements électroniques, munitions, capacités logistiques et réseaux. Le monde s'arme.
ENQUETE– L'affaire de la vente par l'ancien secrétaire général de l'Elysée de deux tableaux d'un maître néerlandais pourrait en réalité cacher un versement en provenance de la Libye. C'est en tout cas ce qu'affirme Mediapart...
Les perturbations qui ont affecté le réseau de téléphonie mobile en Lettonie le mois dernier ont probablement été provoquées par La Russie aurait testé des cyber-armes avant de grandes manoeuvres militaires organisées avec la Biélorussie, estiment des responsables baltes et de l'Otan.
Moscou est soupçonné d'avoir interrompu pendant sept heures le réseau de téléphonie mobile dans la partie occidentale de la Lettonie le 30 août. L'enclave de Kaliningrad aurait servi de base avancée à cette opération visant la Suède, précisent des diplomates alliés et des responsables de la sécurité lettone.
Alors, stop ou encore ?
En débattre est urgent. Eviter de laisser détourner ce sujet par les passerelles de l'extrême-droite est crucial. Rejeter les fausses solutions magiques est fondamental.
Finalement, l'amour de la guerre développe la haine contre l'ennemi, l'amour du parti, et la joie de voir triompher le Parti
"Cette union nationale hypocrite, saluée par tous les dictateurs, censeurs, semeurs de haine et de misère, capitalistes et racistes de tous poils fait froid dans le dos... Je suis La Canaille, Jamais Nationale, Humaniste, Internationaliste, Anti Cléricale et Anti Militariste." ( La Canaille) Et bien j'en suis.....
C'est reculer que d'être stationnaire. C'est tourner en rond que d'en rester à des déclarations d'intentions. C'est se condamner à l'échec que de ne pas examiner et dépasser les erreurs. Par delà les chapelles idéologiques, il y a des savoirs-faire qu'il devient urgent d'échanger pour le bien de tou-te-s. Y.Y. http://blogyy.net http://jeluttedoncjesuis.net
Ne l'argent libyen derrière l'affaire des tableaux de Claude Guéant ?CRÉÉ :19-07-2015 21:13
“La privatisation de la guerre s’est aggravée avec Obama” :Elections américaines |Robert Greenwald, réalisateur et producteur de films militants, dénonce “l'emprise croissante des entreprises privées sur les conflits”. Un business douteux que Barack Obama a laissé prospérer.Le 30/10/2012 à 00h00 Propos recueillis par Hélène Marzolf
Une étude sociologique menée directement auprès de djihadistes permet de mettre diverses théories à l’épreuve du terrain. #abonnésla publication de Le Monde
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Au terme de cette étude, publiée le 7 août, peut-on en conclure qu’il existe des constantes dans la radicalisation d’un individu ? Oui, répondent les auteurs de l’enquête, à condition de raisonner en termes de processus plutôt que de seuls déterminants psychosociologiques, pour pouvoir « mettre en résonance les causes structurelles et les choix individuels qui vont construire un parcours militant de plus en plus violent ».
Pas de passé militant
Parmi les caractéristiques que l’on retrouve fréquemment, figure le fait que presque aucun de ces hommes n’a de passé militant et ne dit avoir été victime de discrimination en amont de son implication dans une entreprise terroriste.
« Tous arrivent tardivement à la religion, explique Romain Sèze. Ce sont des “born again” [venus à la foi à l’âge adulte] ou des convertis. Cet apprentissage tardif est individualisé, le plus souvent autodidacte dans un premier temps
Des transfuges de l’organisation État islamique témoignent. Un documentaire exceptionnel sur la vie quotidienne et les pratiques de Daech et sur les conditions de ce périlleux travail d’exfiltration... Des témoignages illustrés par des vidéos, souvent d'une grande violence, trouvées sur les téléphones portables de combattants de l'État islamique ou de déserteurs. En aidant les déserteurs à fuir et en recueillant leurs témoignages, les membres du réseau veulent dénoncer les mensonges de l’EI et son culte de la violence Les déserteurs de lÉtat Islamique
ootball d’Homs, devenu chef rebelle, s’est radicalisé au fil des désillusions, un nombre important de rebelle modéré ne pourrait pas digéré "la lâcheté" de ceux qui ont signé et renforcé la rébellion djihadiste. Abdel Basset Sarout, décharné et les traits tirés, jurait à la caméra de la chaîne d’opposition syrienne Orient News : Le jeune gardien de but, promis à une carrière internationale, a évolué avec la révolution. Son cheminement a été immortalisé dans le documentaire Homs, chronique d’une révolte,du réalisateur damascène Talal Derki, qui a filmé le jeune homme dès les débuts du soulèvement contre le régime, en 2011, jusqu’en avril 2013. Basculement progressif
L’attirance de Sarout pour l’EI est symptomatique d’une « radicalisation d’une partie des révolutionnaires syriens, se sentant abandonnés à la fois par les démocraties occidentales, les monarchies du Golfe et les brigades rebelles modérées », analyse le chercheur Romain Caillet, dans un rapport sur la progression de l’EI dans la région d’Homs, publié en août par la fondation norvégienne Noref. De plus en plus de rebelles d’Homs, impressionnés par la richesse et la force de l’EI, se tournent vers cette organisation, qui a renforcé son implantation dans le centre de la Syrie après avoir conquis les provinces de Rakka et Deir ez-
Le replis depuis un an de Daesch ne vient pas des frappes a répétition, ou d'une / des coalitions anti daesch aux intérêts contradictoires, mais de la fermetures des frontières empêchant les nouvelles recrues d'arriver et de l'aliénation d'une partie de la population aux contrôle de ce mouvement autoritaire, répressif...
The State est une mini-série britannique créé par Peter Kosminsky et diffusée entre le 20 et 23 août 2017 sur Channel 4. En France et en Suisse elle est diffusée depuis le 4 septembre 2017 sur Canal +Wikipédia Plusieurs jeunes britanniques se rendent en Syrie pour rejoindre les rangs de Daesh.
Elle cherchait à percer les mystères de l'endoctrinement par Daech. La minisérie britannique The State, qui suit quatre jeunes Britanniques ayant rejoint l'organisation terroriste, n'est pas du goût de tous outre-Manche, et surtout pas des tabloïds britanniques.
Un autre journaliste du Guardian juge que la minisérie est “bien documentée et fondée sur des histoires vraies” : C'est ce qui a été le plus difficile pour M. Kosminsky : comment permettre aux spectateurs de s'identifier à ces personnages et même de trembler un peu pour eux, sans en faire l'apologie.”
Pour Le telérama Une fiction très documentée relate l'histoire de Britanniques partis rejoindre l'Etat islamique en Syrie. Avec une volonté d'objectivité qui provoque le débat. Avec The State,Peter Kosminsky s'empare d'un sujet brûlant : celui des Britanniques qui abandonnent leur patrie au nom du djihad.
En 2007, il avait exploré une thématique approchante dansThe Britz (Les Graines de la colère), avec l'histoire d'une fratrie musulmane en Angleterre. « Le film évoquait le processus qui transforme les gens en terroristes », explique le réalisateur. Le sujet de la radicalisation a été largement abordé dans la presse et au cinéma, mais, à ma connaissance, aucune fiction n'a encore raconté ce qui se passe pour les volontaires étrangers une fois arrivés en Syrie. C'est cette confrontation entre le fantasme et la réalité que j'avais envie d'explorer. »
“Nous avons eu accès à une documentation foisonnante sur le Web, à des blogs, des posts Facebook.”
Censée se dérouler à Raqqa, dans le fief syrien de Daech — mais tournée en Espagne —, la série offre un aperçu très documenté de ce qui était resté jusque-là un angle mort de la fiction : la formation des combattants, le bourrage de crâne idéologique, mais aussi la vie quotidienne des femmes : « Parachuter des Anglaises ayant grandi dans un environnement libéral au cœur d'un système où elles sont considérées comme des citoyens de seconde zone, c'est l'aspect que je trouvais le plus intéressant. Shakira, la femme médecin désireuse de travailler à l'hôpital de Raqqa, incarne ce paradoxe : intellectuellement, elle accepte d'entrer dans une organisation où les femmes sont mises à l'écart, mais viscéralement, cela la révolte. »
“Cette jeune fille est issue d'un milieu équilibré et aimant.”
La série ne détaille ni le passé des protagonistes, ni les raisons de leur endoctrinement. Mais au fil des épisodes se dessinent des motivations diverses. Ainsi découvre-t-on le sentiment d'exclusion dont souffre Ziyaad, venu accompagner son copain Jalal en Syrie : « Lorsqu'il parle de son foyer, il dit qu'il ne retournera jamais dans ce taudis », explique Ryan McKen, qui l'incarne. Il n'a jamais trouvé sa place en Angleterre, s'y est senti harcelé en tant que musulman. » Tout l'inverse de Jalal, qui, selon l'acteur Sam Otto, « partait avec toutes les chances dans la vie ». Etudiant prometteur, Jalal a suivi les traces de son frère, mort au combat, tout en venant d'un milieu éclairé « qui ne prédisposait pas à l'extrémisme ».
C'est également le cas d'Ushna, jeune fille radicalisée en ligne. « Cette jeune fille est issue d'un milieu équilibré et aimant », explique son interprète, Shavani Cameron, qui, pour caractériser le personnage, s'est inspirée de l'histoire de trois adolescentes du quartier londonien de Bethnal Green parties pour la Syrie en 2016. « Ushna a des points communs avec elles : une scolarité sans problème, une famille solide. La grande question est donc : pourquoi est-elle partie ? Il me semble qu'elle voyait la vie au sein de l'Etat islamique comme une sorte de conte de fées. Le film montre à quel point elle est ignorante, à l'image des jeunes filles endoctrinées sur les réseaux sociaux qui écrivent des tweets très immatures, avec des cœurs partout... »
“Plus la connaissance du Coran est poussée, ancrée, moins les gens sont disposés à se radicaliser.”
Avec The State, le réalisateur qui, depuis vingt ans, empoigne des thématiques de société (la guerre en Bosnie dans Warriors, le conflit israélo-palestinien dans Le Serment) agit en défricheur, désireux de privilégier le débat. « Je savais que ce serait compliqué, s'amuse-t-il. C'est plus facile de faire un épisode deGame of thrones !
Le chef de file des députés LR à l'Assemblée, Christian Jacob, s'est dit jeudi "choqué" par la diffusion, la veille, au journal télévisé de 20 heures de France 2 d'un témoignage d'une jeune française de 27 ans ayant appartenu au groupe Etat islamique. "Je suis choqué qu'elle soit l'invitée de France 2 (...) On est en face de terroristes, de gens qui ont choisi de quitter la France et de livrer la guerre à la France", a-t-il déclaré lors de l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.
"Des femme très jeunes, parties pour une société idéalisée, dont les "maris" sont morts, qui ont vu la défaite, subies les bombardements, l'exode et l'emprisonnement, désormais avec de jeunes enfants à charge, doivent passer devant les tribunaux pour ce qu'elles ont pu faire, ou ce dont elles ont été de fait complices même si ce n'est pas ce pourquoi elles étaient parties, mais ne présentent probablement guère de danger une fois en France".
Environ 1.700 Français partis rejoindre le djihad
Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes depuis 2014. Sur ce total, 278 sont morts - chiffre qu’il admet lui-même sous-évalué - et 302 sont revenus en France à ce jour. Les autres ont été capturés en Syrie ou Irak, peut-être tués dans les combats ou ont fui vers les derniers territoires tenus par l’EI ou d’autres foyers djihadistes, en Libye, notamment.
A Roubaix, Amine Elbahi continuera à lutter pour que sa sœur et ses neveux reviennent un jour en France. Car il en est sûr, « si on interdit à tous ces Français, notamment les enfants, de revenir sur leur territoire, on risque à terme de créer de nouvelles tensions et une nouvelle génération de djihadistes ».
liées à l’EI.
Amine, qui pense sa sœur et ses neveux aux mains des FDS, a écrit, vendredi, au président Macron pour lui demander de « permettre aux mineurs et aux femmes avec enfants (français) de rentrer en France ». VIDEO
"Il faut aussi penser à ces enfants orphelins avec leurs parents qui ont été assassinés, que ce soit lors des attentats de Nice, de Paris de Londres ou ailleurs. Un peu de compassion pour les familles!", a-t-il ajouté. "Moi, cela me choque que l'on mette au 20 Heures de France 2 quelqu'un qui soutient les réseaux terroristes, qui a été, si j'ai bien compris, mariée trois fois ou quatre fois avec des terroristes et qui a fait le choix de livrer la guerre à la France. C'est ça la réalité!", a-t-il déclaré.
France 2 a diffusé mercredi soir le témoignage d'une jeune femme de 27 ans faite prisonnière à Raqqa en Syrie qui demande à être rapatriée en France avec ses trois enfants.
Tueries de Toulouse et Montauban : « l'Oslo » de la France - Rue89 Les crimes de Toulouse, Montauban, et de nouveau Toulouse ce lundi matin, coïncidant avec la campagne électorale, risquent de générer emballements et récupérations de toutes sortes. Il y a suffisamment d'horreur dans ces drames pour tenter d'échapper à ces pièges qui sont tendus aux Français et à leurs représentants politiques. Le lien reste à établir avec certitude entre ces trois actes criminels, même si les enquêteurs le font prudemment ce lundi matin, sur la base des premiers éléments.
Le procureur a pris des réquisitions maximales, eux ont tenté de dissiper le souvenir omniprésent des attentats du 13 novembre: le tribunal correctionnel de Paris rend mercredi son jugement pour sept Strasbourgeois, poursuivis pour un séjour en Syrie entre décembre 2013 et avril 2014. Une "extrême dangerosité": c'est ce qu'a décelé le procureur Nicolas Le Bris dans les prévenus de la filière dite "de Strasbourg", dont Karim Mohamed-Aggad. Son frère Foued, qui était du voyage en Syrie, a été identifié comme l'un des kamikazes du Bataclan.
Un reportage du Journal du Dimanche révèle aujourd'hui que l'administration pénitentiaire de Fleury-Mérogis (Essonne), où est incarcéréSalah Abdeslam depuis plus de deux moiset où il est censé être totalement isolé et surveillé 24 heures sur 24, s'est aperçue que ce dernier pouvait échanger, la nuit, avec d'autres détenus.
Réalisant l'incident, ses "voisins" ont aussitôt été transférés dans d'autres cellules
Canada: condamné pour avoir tenté de rejoindre l'EI Ismaël Habib, 29 ans, était devenu en juin le premier adulte au Canada déclaré coupable à l'issue d'un procès pour un chef d'inculpation prévu par la loi antiterroriste votée sous le précédent gouvernement conservateur. "Son adhésion à l'idéologie de l'EI est totale", a noté le juge Serge Delisle avant de prononcer la sentence. "Il était prêt à tout faire pour l'Etat Islamique, même mourir". une motivation personnelle" de sa part pour aller en Syrie, celle "d'aller rejoindre sa femme et ses enfants".
La loi antiterroriste canadienne adoptée par le précédent gouvernement conservateur permet de porter des accusations contre toute personne soupçonnée d'"une participation à une activité d'un groupe terroriste", selon le code pénal.
Cela vise également les cas où un individu "quitte ou tente de quitter le Canada".
La rebellion suite a l'accord russo-turc est en voie d'éclatement, de division : Depuis la chute d'Alep-Est, les combats fratricides se multiplient entre groupes rebelles syriens.
Les alliés des forces arabo-kurdes font de la traque des recrues djihadistes une priorité de la reprise, imminente, de la ville, ancienne capitale de l’organisation terroriste.